Les différences entre les faits réels du Festival de Woodstock et le film
Le film Hôtel Woodstock est inspiré d’une histoire vraie qui se base sur des faits réels mais il existe des différences entre les événements montrés au cinéma et la réalité. Le film Hôtel Woodstock est une adaptation du livre Taking Woodstock : A True Story of a Riot, a Concert and a Life rédigé par Tom Monte et Elliot Tiber. Dans le film Hôtel Woodstock, Demetri Martin interprète le personnage de Elliot Tiber sous le nom d’écran de Elliot Teichberg. Tout est donc vrai alors ? Non, il existe des différences entre les faits réels du Festival de Woodstock et le film Hôtel Woodstock comme vous allez pouvoir le lire dans nos explications.
Les faits réels ! Le Festival de Woodstock, officiellement Woodstock Music and Art Fair, fut un événement emblématique de la culture hippie des années 1960. Organisé du 15 au 18 août 1969 sur les terres du fermier Max Yasgur à White Lake dans l’État de New York, le festival se déroula à environ 80 kilomètres au sud-ouest de la ville de Woodstock, qui lui donna son nom. Initialement prévu pour 50 000 spectateurs, le festival attira près d’un demi-million de personnes, transformant un défi logistique potentiel en un moment légendaire de l’histoire de la musique marqué par la drogue et une météo capricieuse. Le festival accueillit 32 artistes et groupes de folk, rock, soul et blues. Le budget alloué aux musiciens atteignit 10 millions de dollars. Ce rassemblement sans précédent reste gravé comme l’apothéose du mouvement hippie et un symbole de paix et de musique. Le magazine Rolling Stone a classé Woodstock parmi les 50 moments clés qui ont changé l’histoire du rock ‘n’ roll.
Les faits réels ! Plusieurs scènes osées du film interpellent les spectateurs de Hôtel Woodstock puisque, dans une scène, une jeune hippie interprétée par Kelli Garner exhibe ses fesses nues en public sans la moindre pudeur, mais ce n’est rien à côté d’une autre scène du film où une dizaine de jolies hippies attendent toutes nues un hélicoptère en offrant une belle exhibition publique de leurs pubis ! Ces images du film Hôtel Woodstock correspondent à des fait réels puisque le Festival de Woodstock avait instauré une grande liberté de moeurs où le naturisme était une pratique courante. Les photos d’époque et archives filmées du Festival de Woodstock permettent ainsi d’admirer beaucoup de jeunes femmes hippies toutes nues avec leurs sexes visibles en public ! L’esprit de Woodstock peut ainsi être résumé par ces paroles de 1969 de l’immense chanteuse Janis Joplin qui a participé au Festival « Ma musique n’est pas supposée vous donner envie de faire une émeute ! Ma musique est supposée vous donner envie de baiser ! ».
Toute la partie de Hôtel Woodstock consacrée au Festival de Woodstock et à ses participantes (dénudées ou non) et participants (dénudés ou non) s’avère ainsi bien correspondre à la réalité du Festival de Woodstock en 1969. Par contre, la partie de Hôtel Woodstock consacrée au rôle de Elliot Teichberg lors du Festival de Woodstock s’avère problématique car les témoignages les plus impliqués dénoncent cette version des faits présentés par le film !
Les différences entre les faits réels du Festival de Woodstock et le film Hôtel Woodstock ! Michael Lang (interprété par Jonathan Groff dans le film Hôtel Woodstock), le producteur emblématique du Festival de Woodstock, a contesté la véracité de certains passages du livre Taking Woodstock : A True Story of a Riot, a Concert and a Life écrit par Eliot Tiber dont s’est inspiré le film Hôtel Woodstock. Selon Michael Lang, la majeure partie du récit de Eliot Tiber, qui dépeint son rôle comme pivot dans l’organisation du festival de 1969, est « à peu près absurde ». Michael Lang, tout comme Artie Kornfeld, un autre producteur partenaire du Festival de Woodstock, s’est ouvertement moqué de la version personnelle des événements rapportée par Eliot Tiber en la qualifiant de largement fantaisiste. Michael Lang a donné des explications sur ses déclarations « Les souvenirs d’Eliot sont à peu près absurdes. Il est vrai qu’il m’a téléphoné ; il a contacté mon bureau et parlé à mon assistante, Tisha. Nous sommes ensuite allés le rencontrer. Il m’a mis en contact avec un agent immobilier, Morris Abrams, pour explorer d’autres terrains, et c’est ainsi que nous avons découvert Max Yasgur. Ce fut là sa seule véritable implication. Il ne connaissait pas Max, et Max ne le connaissait pas. Le reste est pratiquement sans fondement ». Michael Lang a lui-même rédigé son propre récit du Festival de Woodstock dans un livre intitulé The Road to Woodstock publié en 2010. Toujours au sujet du livre Taking Woodstock : A True Story of a Riot, a Concert and a Life, Michael Lang a ajouté « Ce qui résonne, je crois, ce sont les éléments sincères concernant la manière dont il a été élevé par ses parents, la nature de leur relation, et ce qu’il ressentait en se sentant enfermé, en menant cette autre vie. Et bien sûr, ce qui s’est passé lorsque nous sommes arrivés dans cette ville et dans son motel. Cette partie-là est exacte. Le reste, c’est ce qu’il aurait aimé qu’il se passe, s’il en avait eu la possibilité ».
Les faits de Hôtel Woodstock qui ne correspondent pas précisément à la réalité restent minimes en regard de la reconstitution historique subjuguante du Festival de Woodstock par le film de Ang Lee. Une fois ces différences connues entre l’histoire vraie du Festival de Woodstock et le film Hôtel Woodstock alors il est possible de pleinement apprécier un grand moment de cinéma pour découvrir ou redécouvrir un grand moment de la contre-culture : Woodstock !


