Cinéma
Les révélations de Geneviève Bujold
Mar
L’actrice contrainte de tourner une scène nue
En 1975, la ravissante actrice canadienne Geneviève Bujold illumine les salles obscures françaises avec sa présence aussi charmante que parfaite dans le film L’Incorrigible (en photo) avec Jean-Paul Belmondo. Le film dépasse les 2 millions et demi d’entrées en France et, surprise, L’Incorrigible se classe troisième film de l’année au box-office allemand avec plus de 4 millions d’entrée ! Cette fois, la carrière artistique de Geneviève Bujold semble bien lancée en France et en Europe mais elle va être brisée nette par des producteurs américains sans scrupule !
Avant L’Incorrigible, Geneviève Bujold avait été acclamée en France lors de ses précédents films dont évidemment Le Voleur de Louis Malle où elle interprétait le personnage de Charlotte déjà aux côtés de Jean-Paul Belmondo. Cependant, du haut de ses 1m63, la séduisante Geneviève Bujold fait connaître toute la palette de ses talents au grand public français grâce à l’excellente comédie L’Incorrigible. Les propositions de tournages en France affluent pour Geneviève Bujold mais elle va devoir les décliner en étant prisonnière d’un contrat américain aux conséquences scandaleuses dont une scène nue !
Geneviève Bujold a décidé de révéler elle-même ce contrat de cinéma indécent « J’ai signé un contrat de trois films avec Universal pour faire Anne des mille jours. À un moment donné, j’ai refusé de faire un film ». Geneviève Bujold poursuit ses révélations effarantes « La compagnie m’a poursuivie pour un montant d’argent que je n’aurais probablement jamais, ils m’ont boycotté, ils m’ont empêché de travailler ». Sans argent pour payer les clauses abjectes du contrat américain, Geneviève Bujold va devoir céder « Un avocat m’a dit un jour que si j’acceptais de faire Tremblement de terre, le problème pourrait se régler ». Nous sommes alors en 1974, Geneviève Bujold n’a aucun autre choix que de tourner dans le film Tremblement de terre. La production américaine est bien décidée à utiliser les charmes de Geneviève Bujold qui doit jouer une scène avec un peignoir de bain au décolleté vertigineux puis une autre scène avec un sous-pull sans soutien-gorge qui dévoile explicitement ses tétons ! Universal a misé gros avec Tremblement de terre et il est hors de question que la jeune actrice canadienne ne leur obéisse pas au doit et à l’œil ! Tremblement de terre est le premier film à être tourné en Sensurround avec un procédé de basses sonores qui fait trembler les spectatrices et les spectateurs dans la salle de cinéma. Le procédé Sensurround sera ensuite employé pour les films La Bataille de Midway (1976), Le Toboggan de la mort (1977) et surtout Galactica La Bataille de l’espace (1978) où les effets du Sensurround sont sidérants quand les chasseurs coloniaux Viper décollent des rampes de lancement du vaisseau mère Battlestar Galactica !
Bien qu’elle ait été contrainte de tourner ce film, Geneviève Bujold joue pourtant de son mieux dans Tremblement de terre qu’elle juge sobrement mais impitoyablement « Tremblement de terre n’avait aucune valeur artistique ». Mais le calvaire de Geneviève Bujold ne s’arrête pas là car les Américains sont déterminés à utiliser la puissance financière de leur contrat jusqu’au dernier dollar ! Geneviève Bujold connait enfin en 1975 un immense succès totalement mérité en France et en Europe avec L’Incorrigible lorsque, l’actrice raconte elle-même « Après ça, ils m’ont demandé de faire le film de pirates Le Pirate des Caraïbes » en constatant « Le script n’était pas bon » et en ajoutant au sujet du tournage « Tout a été pénible ». Geneviève Bujold va effectivement être contrainte de tourner une scène totalement nue pour le film Le Pirate des Caraïbes ! Geneviève Bujold nue nage en pleine mer tandis qu’un pirate se rapproche lentement d’elle à bord d’une barque. La caméra s’éternise sur le corps nu de Geneviève Bujold dans l’eau et sous l’eau car les producteurs américains doivent en avoir pour leur argent alors les magnifiques formes dénudées de la jeune actrice canadienne sont destinées à attirer les spectateurs !
Heureusement, cette scène nue exigée par le contrat américain n’a pas affectée Geneviève Bujold car la jeune actrice canadienne s’est toujours pleinement investie dans ses rôles en faisant fi de toute pudeur qui pourrait entraver son jeu d’actrice ! Sans être exhaustive, la liste des films avec Geneviève Bujold nue est impressionnante : Isabel de Paul Almond (1968), Act of the heart de Paul Almond (1970), Kamouraska de Claude Jutra (1973), Le Pirate des Caraïbes de James Goldstone (1976), Caesar and Cleopatra de James Cellan Jones (1976), Alex ou la liberté de John Korty (1976), Morts suspectes de Michael Crichton (1978), Monsignore de Frank Perry (1982), Faux-semblants de David Cronenberg (1988), Les noces de papier de Michel Brault (1990), entre autres œuvres cinématographiques.
Les producteurs américains de Le Pirate des Caraïbes ont eu les scènes nues qu’ils voulaient avec Geneviève Bujold nue (qu’ils vont même filmer nue sous l’eau pour être certains de bien exposer les fesses nues de la jeune actrice à la vue des spectateurs) mais Geneviève Bujold leur a fait un magnifique pied de nez cinématographique en se dévoilant nue dans des nombreux autres films où elle éprouvait vraiment du plaisir à jouer sans pudeur ses rôles dénudés ! Geneviève Bujold est une femme fantastique !
